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REGISTRES D
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[i547]
Après marchoient les cinq princes de deul sur petites mufles, et chascun ung gentilhomme leur portant la queue, qui estoient mys selon leur ordre ;
Monsr le Legat à dextre et le premier, ayant sa croix devant luy, et les cardinaulx ayans chascun deux hommes;
Les vingt quatre Archers du corps, sur les costez du deul;
Mess" les Ambassadeurs et les Prelatz, qui le meynent à cheval ;
Les princes, seigneurs et chevaliers de l'ordre ;
Les huissiers de chambre, teste nue et chapperon avallé;
Les gentilzhommes de chambre ;
Les quatre enseignes des gardes ;
Les gardes ;
Et allèrent en tel ordre jusques en l'eglise de Paris, etle landemain jusques à Sainct Ladre, comme dit est cy devant.
Et le landemain, allèrent à Sainct Denis en France, au service et disner, en la maniere acoustumée ®.
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Les Archevesques e t Evesques, sacrez et non sacrez, vestuz de chappes et de mytres blanches à la teste;
Les effigies de Messeigneurs'1';
Le cheval d'honneur, que l'on menoit à main;
Monsr le Grant Escuyer à cheval, qui avoit deux hommes à pied;
Monsr de Paris à pied, en chappe de Cardinal, qui avoit deux assistans en chappe et estoit led. Cardinal à main dextre et my pas enlre led. Escuyer et l'effigie du Roy, et avoit devant luy ung caudataire et ung chappellain, portant la crosse;
Autour de l'effigie du Roy estoit la court de Parlement, dont les quatre Presidens portoient les quatre coings du poisle;
Monsr l'Admirai auprès de la grande banniere, faisant l'office de Grand Maistre, laquelle baniere estoit portée par messire Honnorat de Savoye, conte de Villars (2>;
Et après alloit le ciel [ou] poisle, porté par Mess" les Prevost des Marchans, Eschevins de Paris, chefz et principaulx de Paris, avec leur Greffier, Receveur et Procureur, et autour d'eulx les sergens de lad. Ville, vestuz de deul et leurs navires d'argent sur l'espaulle;
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CVI [LV]. — [Presentation de lettres patentes du Rov
QUI RÉDUISENT DE MOITIE LA SOMME IMPOSEE AUX VILLES CLOSES, POUR LA SOLDE DE L'INFANTERIE.]
9 juillet 1547. (Fol. 60 v°.)
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Du ixe jour de Juillet mil vc xlvii.
Aujourd'uy, maistre Pierre Dollet, commis au greffe de Chastelet, apporte, depar monsr le Lieutenant civil, une coppie et vidimus, collationné à l'original, d'unes lettres patentes du Roy, de laquelle la teneur ensuit :
« Henry, par la grace de Dieu, Roy de France, à tousBaillifz, Seneschaulx et autres justiciers et officiers de noz royaulme et pays, et à leurs lieutenans, et à chascun d'eulx, salut et dillection. Comme feu nostre très cher et 1res honnoré seigneur et pere, le Roy Françoys, dernier decedé, que Dieu absoille, voyant les grandes et extremes despences extraordi-
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naires qui luy convenoit supporter, pour munir, pourveoir et fortiffier nostre royaulme, et le mectre et rendre en telle seureté qu'il fut hors de la puissance de tous princes de l'offencer et endommager, et aussi pour commencer de bonne heure à faire fons et amas de deniers qui sont à fournir pour la reslitu-cion et recouvrement de Boullongne et pays de Boullenoys, occuppé par les Anglois, et pour autres grandes et raisonnables causes, ad ce le mouvant, eust, auparavant son trespas, faict expedier certaines lettres de commission, à chascun dc vous particullierement adressantes, pour lever sur toutes les villes closes de voz bailliaiges, seneschaussez et jurisclicions,
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O C'est-à-dire du Roi, du Dauphin et du duc d'Orléans.
'2) Aussi comte de Tende et de Sommerive. U devint plus tard maréchal de France, et fut nommé, après l'assassinat de Coligny, amiral de France et des mers du Levant, par lettres datées de Paris, le 24 août 1572. Il se démit de cette charge en faveur du duc de Mayenne, son gendre, en 1578, et mourut à Paris, en i58o. (Le P. Anselme, Hist, généal., t. VII, p. 237 e- 884.)
(3) Cf. la relation extraite des registres du Parlement de Paris et publiée par dom Félibien, Hist, de la Ville de Paris, in-fol. t. IV (Preuves, 1.11, p. 728, et une plaquette imprimée, portant ce titre : Le Trespas, Obseques et Enterement de très hault, très puissant et très magnanime Françoys, par la grâce de Dieu, Roy de France très chrestien, premier de ce nom, prince element, pere des ars et sciences. Les deux sermons funebres prononcez ès dictes Obseques, l'ung à Nostre Dame de Paris, l'autre à Sainct Denys en France. Pans, imp. de R. Estienne, 1547, in-4°.
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